Elvis Presley est sans doute le chanteur qui a le plus marqué le Rock’n Roll et c’est ainsi que 43 ans après sa mort, on assiste encore à de vrai pèlerinage à Graceland, sa dernière demeure ainsi que sur sa tombe (voir notre article sur Graceland). Un biopic devait sortir en 2020 mais l’acteur Tom Hanks (devant camper le rôle du Colonel Parker) a malheureusement contracté le Coronavirus durant le tournage et la sortie du film a dû être repoussée (elle est maintenant reculé au 22/06/2022 ). Le film portera sur les 20 années les plus prolifiques du chanteur, et s’attardera sur la relation complexe entre le King et son manager de l’ombre: le Colonel Parker.

Alors révisons un peu notre biographie avant d’aller voir le film !

Elvis Presley de son vrai nom Elvis Aaron Presley est né le 08 janvier 1935 à Tupelo dans le Mississippi. Il avait également un frère jumeau mort-né. Ses parents étaient pauvres et avant du mal à joindre les deux bouts. Sa mère arrivera tout de même à lui offrir pour la somme de 7.90$, une guitare pour ses 11 ans. Elvis aurait préféré une carabine ou une bicyclette mais on se dit aujourd’hui que sa mère a bien fait de ne pas céder aux désirs de son fils. Ses parents fréquentaient la « First Assembly of God Church », une église fondamentaliste de type Pentecôtiste, qui marquera ses premières influences musicales. C’est d’ailleurs dans cette église, qu’il apprendra ses premiers accords et chantera ses premières notes de Rythm and Blues. La radio diffuse de la country et du gospel et ce sont les seules distractions possibles à ce moment-là.  En 1948, à l’âge de 13 ans, toute la famille déménage pour Memphis, dans l’espoir d’une meilleure vie. Ils enchaîneront pourtant les petits boulots pour faire vivre la famille, Elvis travaille également en faisant de petits boulots en dehors de l’école. Notamment chez Crown Electric qui se situait dans la même rue de la Studio SUN, où pour 4$ il était possible d’enregistrer deux chansons. Il enregistrera donc deux reprises de chansons à succès de l’époque My Happiness (face A) et That’s When Your Heartaches Begin (face B) pour l’anniversaire de sa mère. Le studio Sun était à l’époque spécialisé dans la musique Afro-américaine et cherchait une figure blanche pour diffuser ce modèle musicale. Repéré comme chanteur de ballades, les premiers essais sont laborieux. Le premier succès viendra du titre « That’s all Right (Mama) », une improvisation d’Elvis, après plusieurs heures d’enregistrements infructueuses. Le style du King apparaît, un rythm and blues reprit à sa sauce et qui tend vers le rock dont les prémices commencent à poindre dans le monde la musique. Le passage à la radio de cette version marque le début de la carrière d’Elvis. Pourtant les débuts sont difficiles : sa musique mêle blues et country, une fusion qui prend ultérieurement le nom de Rockabilly. De ce fait, elle ne rentre pas dans une case prédéfinie : les stations de radio dédiées à la country refusent de le diffuser parce qu’il chante comme un Afro-Américain, tandis que celles dédiées au rhythm and blues le rejettent parce qu’il chante de la musique de « péquenauds ».

En Août 1955, le colonel Parker permet à Elvis d’être racheté par la maison de disque RCA (à laquelle il restera fidèle jusqu’à la fin de sa vie) pour 40 000 dollars, une chose jamais vue jusqu’alors ! Il achètera d’ailleurs la fameuse Cadillac rose à sa mère avec l’argent qui découle de ce transfert.

En 1956, il enregistre « Heartbreak Hotel », qui devient son premier disque d’or et lui donnera la possibilité d’acheter Graceland l’année suivante. Elvis continue les concerts dans tout le pays, déclenchant chaque fois plus d’émeutes. Son fameux déhanché n’y est pas pour rien, et dorénavant ses concerts ne seront filmés que jusqu’à la taille.

C’est à la même époque qu’il commencera sa carrière au cinéma avec un premier film, en 1956 (« le cavalier du crépuscule« , où il ne tient qu’un second rôle mais dans lequel on y ajoute 4 de ses chansons pour surfer sur la vague de son succès). À la fin de l’année, Presley fait la une du Wall Street Journal, qui rapporte que la vente de produits dérivés du chanteur a rapporté 22 millions de dollars. RCA a beau être l’une des plus grandes maisons de disques américaines, il représente plus de la moitié de leurs ventes de 45 tours sur l’année 1956.

L’année 1957 signera la sortie de 3 singles classés en tête du hit-parade dès leur sortie : Too Much, AllShook up et Teddy Bear, de même que son film « Loving You » qui remporte un franc succès. Elvis enchaîne, entre les sorties d’album, les films et les concerts. D’ailleurs c’est le tournage du film « Bagarres au King Créole » qui lui permettra un ajournement de son service militaire jusqu’au mois de mars 1958. Il y sera poursuivi par la presse et les photographes jusque dans les bâtiments de l’armée. C’est ce moment-là que sa mère tombera gravement malade. Elle décédera le 14/08 à l’âge de 46 ans et cette épreuve marquera profondément le King qui était très proche de sa mère. Après ses classes, il sera envoyé en Allemagne pour y effectuer son service, et il y rencontrera sa future femme Priscillia Beaulieu. Cette étape n’aura pas eu de conséquences pour la carrière d’Elvis, les studios sortant régulièrement des enregistrements inédits. Ce qui lui permettra même absent de continuer à placer 10 chansons dans le Top 40.

Il sera rendu à la vie civile le 05 mars 1960 et reprendra les chemins des studios (aussi bien ceux de musique que de cinéma : sortie de « Elvis is Back » et de « Café Europa en uniforme »). En mars 1961, le studio lui remet le titre honorifique du chanteur ayant vendu plus de 75 millions de disques. Le 25 mars, Presley donne un concert de charité à Hawaï, dont les bénéfices doivent financer un mémorial aux victimes de l’attaque de Pearl Harbor. C’est sa dernière prestation en public jusqu’en 1968. Il se consacre en effet à sa carrière cinématographique tournant plus de 27 films jusqu’en 1969. Ceux-ci étant à chaque fois accompagné d’une bande originale. Sa musique souffre de ce rythme effréné et le succès commerciale commence à se tarir. Se recentrant sur lui-même, il épouse Priscillia le 1 mai 1967 et leur fille Lisa Marie, naîtra le 1° février de l’année suivante.

Une émission spéciale pour NBC, simplement intitulée Elvis sera diffusé le 3 décembre 1968 et permettra à Presley de renouer avec le succès. Le colonel Parker conclut à ce moment-là un contrat de 57 dates avec l’International Hôtel de Las Vegas. La première est un tel succès que le lendemain, Parker négocie un nouveau contrat avec l’hôtel : Presley s’y produira en février et en août pendant cinq ans pour un salaire annuel d’un million de dollars. Dès le mois d’août 1970, il adopte le jumpsuit, vêtement caractéristique de ses performances scéniques dès lors. L’album qui découlera des ses performances ce mois -là :  « That’s the Way It Is », mêle prises en studio et enregistrements live. Il abandonne le son roots des séances de Memphis de l’année précédente au profit d’une musique plus consensuelle, où la country et la soul laissent place à une pop traditionnelle plus en accord avec les goûts du public de Las Vegas. En 1972, Elvis donnera une série de concert au Madison square Garden, c’est une ovation mais cette année marquera aussi celle de sa séparation avec sa femme Priscillia. Le 14 janvier 1974, le concert d’Elvis Presley à Hawaï donne lieu à la première retransmission mondiale par satellite. L’émission « Aloha from Hawaii » est visionnée par des millions de spectateurs à travers le monde. Le chanteur y apparaît dans un costume blanc emblématique, avec une cape frappée d’un aigle symbolisant l’Amérique. C’est à partir de ces années-là que sa consommation de drogues et alcool commencent à avoir une incidence sur son travail. Il n’enregistre quasiment plus, les concerts deviennent de plus en plus courts, voir incompréhensibles… Il donnera son ultime concert au Market Square Arena d’Indianapolis le 26 juin 1977. Il mourra le 16 août 1977 dans sa salle de bains, victime d’une crise cardiaque. Ses funérailles ont lieu le 18 août à Graceland. 80 000 spectateurs assistent à la procession funèbre jusqu’au cimetière de Forest Hill, où le chanteur est enterré auprès de sa mère Gladys. Avant que ces corps ne soient rapatriés quelques années plus tard à la propriété.

Elvis Presley est considéré comme la principale icône du rock ‘n’ roll : sa voix, sa musique, sa gestuelle provocatrice, ses habitudes vestimentaires, son parcours (célébrité fulgurante, descente aux enfers et mort prématurée) en ont fait une idole populaire et le symbole d’une certaine rébellion adolescente. Elvis peut être considéré comme le principal acteur de la large diffusion du rock ‘n’ roll auprès du grand public blanc américain, puis européen. La carrière d’Elvis Presley c’est 131 disques (albums et singles) certifiés Or, Platine, ou Multiplatine, plus de 1300 concerts, 14 nominations aux Grammy Awards dont trois récompensées, plus de 900 chansons à son actif, une trentaine de films.

Vous pourrez marcher sur les traces du King dans nos programmes « Magie du Sud Tours » ou bien dans le programme  » Route du Blues Tours »

N’hésitez pas également à nous demander une création sur-mesure pour découvrir tous ces endroits

Et bien sûr retrouvez la totalité de nos circuits et events sur le notre site : https://www.american-motors-travel.com/

Allez cette fois-ci, on vous emmène de l’autre côté du pays et la côte Pacifique n’est pas dénué d’innovation en termes de musique.

SEATTLE

Capitale de l’état de Washington, elle fut le berceau de la musique Grunge. Apparue au milieu des années 80 grâce au label indépendant Sub Pop. Marque d’un changement radical de la musique populaire, ce courant connue son apogée au début des années 90 notamment avec les groupes Nirvana et Pearl Jam. Forme la plus populaire du rock alternatif, ce fut aussi une philosophie touchant la génération X et représentant la désillusion, la frustration et le refus du consumérisme (d’où l’allure négligée des membres de ces groupes). Bien qu’aujourd’hui ayant disparu, le mouvement a impacté fortement le mouvement Rock actuel.

Parmi les plus connus on retrouve bien sûr Nirvana et Pearl Jam, mais aussi Soundgarden et Alice in Chains qui furent les précurseurs de ce mouvement, au point d’être appelés « The Big Four of Grunge ». Et surtout Jimi Hendrix, guitariste génial des années 60, ce qui fait donc 2 artistes du fameux Club des 27 à être originaire de Seattle.

Si vous passez par la ville, arrêtez- vous au MoPop (museum of pop culture), un complexe artistique dédié à la culture populaire américaine, qui invite à découvrir l’histoire du Rock en passant par le Blues et le Hip-Hop. Jimi Hendrix, y tient d’ailleurs une place très importante avec une collection de plus de 800 objets lui ayant appartenu.

Le site offre la possibilité à chacun de tester ses compétences musicales sur les guitares, batteries et autres instruments du Microsoft Lab (le site ayant été créé par Paul Allen, co-fondateur de Microsoft). A ne pas manquer la sculpture Roots and Branches, qui entremêle jusqu’au plafond plus de 500 instruments de musique, formant ainsi une tornade très originale.

Deux festivals sont à faire sur Seattle : le Upstream Music Fest au mois de Mai, il a lieu dans le quartier de Pionner Square et célèbre la musique et tous ses genres, il présente plus de 200 artistes sur scène, de quoi faire son choix… et Bumbershoot au mois de Septembre durant la fête du travail (Labor Day) est le festival d’art et de musique le plus ancien de Seattle. The Eurythmics, James Brown, Spinal Tap et Tina Turner s’y sont déjà produit.

PORTLAND

On vous a déjà parlé le mois dernier (retrouvez notre article ici) de cette ville jeune, progressiste et tolérante. Alors forcément, de nombreux artistes indépendants et hors des courants ont élus cette ville comme lieu de résidence. A la recherche d’une vie meilleure et moins onéreuse, ils ont investi la ville dès les années 70, développant des styles musicaux aussi variés que le rock indépendant, la musique alternative, le reggae, etc.

Portland regorge aujourd’hui de salles et de bars où l’on peut écouter de la musique « live », et vous ne pourrez pas passer à côté d’un concert de jeunes artistes. Mais des artistes de renommée internationales enregistrent et se produisent également régulièrement à Portland.

Parmi lesquels : Pink Martini (rappelez-vous leur titre « je ne veux pas travailler » 😉), The Gossip avec son emblématique chanteuse de rock indépendant Beth Dito, Blind Pilot célèbre groupe d’Indie folk originaire de Portland, fondé en 2008, s’est depuis exporté depuis dans le monde entier et se produit en concert partout aux États-Unis et en Europe. The Decemberists ou The Dandy Warhols font également partis des artistes de la ville. Mais cette liste n’est absolument pas exhaustive.

Foncièrement liée à la musique, la ville organise des festivals tout au long de l’année, peu de chance que vous passiez donc à côté, voici la liste des principaux :

  • En janvier :

Chamber Music Northwest Winter Festival/ Portland Old-Time Music Gathering / Reel Music Festival /Chamber Blast

  • En février et avril :

Portland Jazz Festival / Soul’d Out Music Festival

  • En juin :

Chamber Music Northwest Summer Festival / Quiet Music Festival /Waterfront Blues Festival

  • En juillet :

Cathedral Park Jazz Fest / Harefest /Malt Ball /PDX Pop Now /Northwest String Summit

  • En août et septembre :

Pickathon Music Festival /Project Pabst /The William Byrd Festival /Montavilla Jazz Festival / Jim Pepper Native Arts Festival

LA CALIFORNIE

Descendons encore un peu pour rejoindre la Californie qui est sans doute le lieux principal des festivals et des salles de concerts mythiques. Les lieux de ces festivals sont à couper le souffle, des montagnes de la High Sierra au parc du Golden Gate de San Francisco, des splendeurs du pays viticole à celles du désert, et la diversité qu’ils proposent au niveau musique vous conviendra forcément. C’est également l’occasion de déguster vins et bières artisanales mais également culinaire avec les nombreux food trucks à disposition sur les événements.

Pour les plus célèbres, on retourne le Festival de Musique et des Arts de la vallée de Coachella (un hit !), Stagecoach (un must pour les fans de Country), Desert Daze, le « Coachella des vieux », mais la côte Californienne est longue et les festivals multiples…

Si vous ne trouvez pas votre bonheur, vous pouvez toujours regarder les programmations des différentes salles de concerts.

A Los Angeles, elles sont multiples et on y trouve entre autres :

Walt Disney Concert Hall : Un emblème de Los Angeles depuis 2003. Conçu par l’architecte Frank Gehry, avec une acoustique de Yasuhisa Toyota, il peut recevoir plus de 2200 spectateurs !

Hollywood Bowl : Il existe peu d’expérience plus caractéristique de Los Angeles que de passer une soirée d’été sous les étoiles à participer à un concert au Hollywood Bowl. L’amphithéâtre est l’une des salles les plus célèbres du monde !

The Greek Theatre : Situé dans un emplacement pittoresque entouré des arbres du Griffith Park, The Greek Theatre est une salle mondialement connue avec une capacité de 5900 spectateurs !

Et San Francisco n’est pas en reste :

Bing Concert Hall : Fruit de l’association de 2 grands noms de l’architecture et de l’acoustique, cet extraordinaire ovale créé spécialement pour l’université de Stanford a un design s’inspirant de la vigne. À l’intérieur, 842 places y sont aménagées en terrasses.

Louise M. Davies Symphony Hall : Avec son look ultramoderne et sa façade vitrée, difficile de croire que cette formidable salle de spectacles a ouvert ses portes en 1980. L’idée fut de construire un bâtiment à l’intérieur d’un autre. Ainsi le bâtiment original sert-il d’enveloppe protectrice, et ne laisse passer aucun bruit ni aucune vibration de la ville.

Et si vous n’avez pas le temps ou n’en avait pas encore assez, passez par le Grammy Museum, à côté du lieu de la cérémonie, une bonne visite pour tout fan de musique ! Enfin, faites un tour au Whiskey A Go Go, ce bar a accueilli dans les années 60-70 Led zepplin et les Doors, et aujourd’hui encore les groupes se produisent sur leur scène. Sans compter que cette portion du Sunset Strip mène au Hollywood Bowl….

Sans oublier de passer par Bakersfield, la Mecque pour les amateurs de musique Country. Le « Bakersfield sound » est d’ailleurs un genre de musique country qui s’est développé dans le milieu des années 1950 en réaction contre le « Nashville sound », qui devenait populaire vers la fin des années 1950. Au début des années 60, Merle Haggard et « Buck Owens and the Buckaroos » ont popularisé le Bakersfield sound auprès des amateurs de musique country traditionnelle, influençant définitivement ce genre musical. Si vous voulez écouter cette variante, prenez vos places au Buck Owens’ Crystal Palace

HAWAÏ

Allez, on vous emmène encore plus à l’Ouest dans la magnifique île d’Hawaï. Il ne faut pas oublier ce courant de la musique américaine. Si à l’origine elle se caractérisait par des chants religieux ancestraux et des hymnes. La musique Hawaïenne se brandit aujourd’hui comme une identité propre pour ces îles.

Le chanteur le plus connu est Israel “Iz” Kaanaoi Kamakawiwoole, si son nom est imprononçable pour nous, vous vous souvenez sans doute de son tube « Over the Rainbow » sorti en 1989. Artiste engagé, il a fait renaître à Hawaï un mouvement culturel prônant l’héritage polynésien de l’archipel et contribuant à démocratiser le ukulélé et à faire connaître la musique hawaïenne au-delà des frontières.

Petit le saviez-vous supplémentaire : le Ukulélé est en fait d’origine Portugaise ! Cette petite guitare est arrivée à Hawaï est au XIX° siècle avec les migrants de Madère venus travailler dans les plantations de canne à sucre. D’ailleurs, la musique Hawaïenne a évolué au contact de ces nouveaux arrivants (à partir de 1800), principalement des missionnaires et des travailleurs agricoles venus d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Sud, important avec eux violons, guitare ou flûte… Le Ukulélé a très vite trouvé sa place dans le paysage musical d’Hawaï, ses sonorités aiguës et ses rythmes étant sans doute à l’origine de son nom : « uku » (puce), « lele » (sauteuse).

Plusieurs festivals mettent en avant cette culture :

Le « Ukulélé Festival » a lieu au Kapiolani Park Bandstand à Waikiki en juillet,

– Slack Key Guitar & Ukulele Concert “In The Real, Old Style” (Kauaï)

– Aloha Friday on the Porch-Ukulele (Île d’Hawaï, à Volcano)

– Hawaiian Music Series Concerts : le dernier jeudi de chaque mois, devant le Baldwin Home Museum (Maui, à Lahaina)

Sans compter les nombreux bar et hall d’hôtel où vous pourrez écouter cette musique traditionnelle.

Chaque île de l’archipel vous permettra de la découvrir et de l’apprécier !

Forts d’influences locales et des vagues d’immigration successives qu’ils connurent, les États- Unis ont toujours été des pionniers en matière de musique. Alors on vous propose un petit retour sur les grands courants, mais aussi et surtout sur les lieux qui permirent ces évolutions. États par états, et de villes en villes, l’occasion de partir sur les pas des Grands de la Musique et de vos Idoles. Cette semaine, nous explorerons le Nord- est des États-Unis, à travers le Minnesota, le Michigan, l’Ohio, le Missouri pour terminer par Philadelphie ! C’est parti !

LE MINNESOTA

Souvent peu connu dans nos contrées, le Minnesota notamment avec la ville de Minneapolis, est pourtant une place importante pour la création musicale américaine. C’est d’ailleurs la deuxième ville des États-Unis en nombre de siège de spectacle après New York ! D’abord place forte du Jazz et du swing pendant la Prohibition (surtout à St Paul, aujourd’hui dans la banlieue de Minneapolis), la ville est aujourd’hui connue pour ses deux mastodontes qui ont permis de mettre en avant la ville : Bob Dylan et Prince.

Bob Dylan, est né à Duluth (à environ 160 miles au nord de Minneapolis), le 24 mai 1941. Aujourd’hui, un parcours de 2 miles aligne les sites reliant la ville au musicien. Il passera ensuite son enfance dans la ville d’Hibbing (80 miles au nord-ouest de Duluth), au cœur des mines de fer de la Mesabi Range et y restera jusqu’en 1959, année de son départ pour l’université de Minneapolis. Ces trois villes ont profondément marqué son œuvre. Si vous passez par Hibbing, vous pourrez parcourir les nombreuses adresses qui font références à Bob Dylan : sa maison natale, la public Library (qui abrite une exposition permanente), son High School…. Chaque fin du mois de Mai, la ville célèbre la Bob Dylan Week. Et Duluth fait de même avec la Dylan Fest : une semaine de spectacles, expositions et animations au tour de Bob Dylan. De nombreuses autres adresses sur Minneapolis ont marqués la jeunesse de Bob Dylan avant qu’il ne débarque en janvier 1961 à New York, lançant sa légende. « The Girl from the North Country » sans doute autobiographique (un duo célèbre avec Johnny Cash dans l’album « Nashville Skyline »), « Desolation Row », « Walls of Red Wing », « North Country Blues » ou « Something There Is About You », sont d’autres illustrations de l’importance de son État natal dans son cœur.

Prince est sans doute une des plus grande figure la ville. Surnommé le « Kid de Minneapolis », il a toujours souhaité assurer sa carrière musicale, dans sa ville natale lui offrant une promotion planétaire.  Aujourd’hui, un tour est proposé pour rejoindre les différents lieux chers au « nain pourpre », nommé « Prince for a day », vous découvrirez sa maison natale, ses écoles, les clubs et salles où il s’est produit, mais aussi les lieux de tournage de son célèbre film « Purple rain ». Rejoignez ensuite Paisley Park, sa demeure et studio d’enregistrement, située dans la banlieue de Chanhassen (30 min à l’ouest de Minneapolis). Aujourd’hui ouverte au public, retrouvez la célèbre moto du film, des costumes et des instruments du Kid entre autres. Revenez ensuite sur Bloomington pour profiter du Mall Of America (un des plus grands centres commerciaux des USA), pour prendre un verre au Hard Rock Cafe et admirer son costume de scène orange estampillé « Minneapolis » porté lors de sa tournée « Sign o’ the Times » de 1987.

Dans tous les cas, faites un tour au Minnesota History Center, qui conscient de l’importance de ces deux stars pour la promotion de l’État, expose sur les deux chanteurs et vous propose d’écouter leur musique.

Beaucoup d’autres artistes sont originaires de l’État : Judy Garland (originaire de Grand Rapids qui célèbre la star chaque année en juin avec le Wizard of Oz festival), The Andrews Sisters, symboles des années de guerre, ou encore Bobby Vee, Leon Kottke, Koerner, Ray & Glover ou bien plus récent le groupe Atmosphere.

LE MICHIGAN

Si l’état a vu défiler bon nombre de Bluesmen dans ses clubs (voir notre article sur la Route du Blues ici), Détroit remporte le titre de capitale musicale de l’Etat.

Surnommée Motor City en raison de son industrie automobile omniprésente, elle sera chantée par Albert King, Johnny Cash, Paul Simon ou Bruce Springsteen en raison de son destin industriel et ouvrier. Elle fut aussi un des grands lieux du Blues attirant les travailleurs pauvres du Sud dans ses nombreuses usines et toutes les grandes chanteuses de l’entre-deux guerres passeront par Détroit (Mamie Smith, Ma Rainey ou Bessie Smith).  Elle est aussi le siège du studio mythique Motown, label noir des sixties qui vit passer entre ses murs, Diana Roos, Stevie Wonder, les Supremes, les Temptations, les Commodores, les Four Tops, les Miracles ou encore Marvin Gaye, sans oublier les Jackon Five avec le tout jeune Mickael Jackson. Aujourd’hui, le studio surnommé Hitsville est un musée dans lequel on peut visiter le studio et partir la rencontre de ces Géants de la Soul et du Blues.

Créant les courants, elle deviendra dans les années 60, la capitale d’un rock dur annonçant le Hard Rock, le métal ou le hardcore punk, collant aux conflits de son époque, sociaux ou raciaux.  Suivront l’émergence de la Techno et du Rap, symbolisé par le rappeur et acteur Eminem qui lui consacrera son film semi-biopic « 8 Mile » (habitant sur 8 Mile Road au début de sa carrière).

Aujourd’hui encore, Détroit accueille chaque année au mois de Septembre le plus grand festival de Jazz gratuit au monde et le Detroit Electronic Music Festival en mai qui reste une locomotive et une vitrine pour la ville.

L’OHIO

La ville de Cleveland, fut une grande ville de jazz avec des figures telles que le trompettiste Freddie Webster, le saxophoniste Albert Ayler ou Art Tatum. Dans le domaine du Rock on retrouve Roy Rogers, The Black Keys ou encore Dean Martin. La cité a également vu naître Screamin’ Jay Hawkins et son ultra célèbre « I put a spell on you », Tracy Chapman ou le fantasque Marilyn Manson.

Et c’est dans cette ville qu’Alan Freed est supposé avoir inventé le terme rock and roll, des financiers locaux ont alors fondé le Rock & Roll Hall of Fame. Un musée mais également une institution qui conserve et archive les moments les plus significatifs des plus grands artistes de rock, qu’ils soient chanteurs, musiciens, producteurs, ou toute autre personne ayant eu une influence de façon notable sur l’industrie du rock. Films, objets, souvenirs décortiquent les variantes du genre sans oublier les stars universelles ou méconnues.

Petite info, on trouve également en ville, le National Cleveland-Style Polka Hall of Fame !

LE MISSOURI

État des grandes plaines ayant vu passé les pionniers, les cow-boys et les ouvriers des chemins de fer, inspirant les artistes de la musique country. Les villes de Saint-Louis et Kansas City sont toutes deux de grands foyers de la musique américaine : tour à tour foyer du Jazz et du Blues, célébrées aujourd’hui par de grands musées.

En pleine Prohibition, la vente d’alcool reste libre dans la ville de Kansas City ! Des centaines de bars, cabarets et autres établissements de plaisir ouvrent en embauchant les jazzmen noirs venus de tout le pays se confronter aux formations locales. Un style naît, endiablé, ultra rythmé et bondissant, fait pour danser, vite surnommé le « Swing ».

The American Jazz Museum est un musée affilié au Smithsonian de Washington. Il raconte l’histoire du jazz américain à travers ses grands artistes tels que Charlie Parker, Duke Ellington, Louis Armstrong et beaucoup d’autres. Parmi quantités d’objets et reliques, se distingue un saxophone ayant appartenu à Charlie Parker. Sur place The Blue Room est un vrai jazz club, et en face le Gem Theatre est une des grandes salles de jazz de la ville.

KC (prononcer quai scie…) est aussi un vivier de festival tout au long de l’année : Mardi Gras Kansas City (février) / Middle of the Map Fest (avril) / Rock Fest (mai) / Jazzoo (juin) Nombreux concerts de jazz ou rock, pop… au zoo / SoJo Summerfest, ex Jazz in the Woods (juin) / Rhythm ‘N Balloons (août) / Dancefestopia (septembre) / Kansas City’s 18th and Vine Jazz and Blues Festival (septembre) / Missouri Town 1855 Festival of Arts, Crafts and Music (octobre)

La ville de Saint Louis fut elle aussi un foyer très important pour le Blues et le Jazz, étape incontournable entre Memphis et Chicago, sur la route des bluesmen. Saint-Louis vit passer tous les grands musiciens notamment le quartier de Gaslight Square dans les années 1950-1960 fréquenté par les jazzmen. Miles Davis y enregistra « Miles Davis Quintet at Peacock Alley ». Sont nés aussi à St Louis, une certaine Josephine Baker, et Joseph Henry « T Bone » Burnett III qui débuta sa carrière comme guitariste de Bob Dylan avant une prolifique carrière d’auteur – compositeur – arrangeur – producteur couvert de récompenses.

Partez à la découverte du National Blues Museum, reconnaissant sa place dans l’histoire de cette musique venue du Mississippi. Et faites un arrêt au Blueberry Hill, un restaurant et club sur le Delmar Loop. Son ancien propriétaire jusqu’à la fin 2014 n’était autre de Chuck Berry qui montait sur scène chaque 3ème mercredi du mois. Et surtout ne ratez pas le quartier de Soulard, le plus vieux quartier de la ville d’origine française et tout en briques sur le bord du fleuve. En plus d’être le quartier des distilleries et des brasseries, vous y trouverez une vingtaine d’adresses musicales.

PHILADELPHIE

Ville principale de l’Est, Philadelphie a su nourrir sa scène musicale de ces différentes vagues d’immigration. Du jazz au hip hop, Philadelphie est devenue une référence, ayant su traverser les époques et s’adapter aux différents genres. Référence en matière de Jazz, avec la grande Nina Simone ou John Coltrane. Référence dans la musique soul dont elle devient le fief par ces multiples origines : on parle de « Philly Sound » ou the « Sound of Philadelphia ». Ou encore précurseur de la musique disco grâce au label Philadelphia International Records, qui a concurrencé en son temps la Motown. La ville est aujourd’hui un incontournable de la scène Hip-Hop avec le groupe The Roots, puisant son inspiration dans le jazz, la soul ou le funk.

Parmi les nom célèbres de Philly, on retrouve tous les courants :

  • Jazz – Bille Holiday, la légende du jazz, est née et a grandi à Philadelphie. Tout au long de sa carrière et vers la fin de sa vie, elle n’a cessé de revenir dans sa ville natale. Pour le 100e anniversaire de sa naissance en 2015, Philadelphie lui a dédié une plaque sur le Philadelphia Music Walk of Fame.
  • Jazz – John Coltrane, le célèbre saxophoniste, a passé une grande partie de sa vie et de sa carrière à Philadelphie. Sa maison a été classée monument historique et est actuellement en rénovation avec le projet de la transformer en salle de concert de jazz.
  • Soul – Teddy Pendergrass, le chanteur de soul, a commencé sa carrière en chantant du gospel dans les églises de Philadelphie et y a poursuivi sa carrière.
  • Hip-hop – The Roots, le légendaire groupe de hip-hop américain, est originaire de Philadelphie. Groupe attitré du plateau de l’émission tv The Tonight Show de Jimmy Fallon, ils sont aussi à l’origine de la sélection d’artistes du festival annuel se tenant à Philadelphie, The Roots Picnic.
  • Rap – Meek Mill est un des artistes les plus influents de la planète rap depuis ses débuts en 2010. Compagnon de Nicki Minaj, il a collaboré avec elle et différents autres grands noms du genre tel que Drake.
  • Punk – Beach Slang, groupe représentatif du « Philly Punk ». Ses 4 membres sont originaires de Philadelphie et se sont imposés sur la nouvelle scène musicale de la ville.

Pour découvrir tout ce que la ville a à vous offrir musicalement, ne manquez pas le Philadelphia Music Alliance Walk of Fame : plus de 100 plaques ponctuent les trottoirs de Broad Street et rendent hommage aux musiciens célèbres de la ville et sa région. Le Kimmel Center & The Academy of Music :  vous propose un tour gratuit d’une heure pour visiter les plus anciens lieux liés à la musique du pays.

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Rendez-vous la semaine prochaine pour la partie consacrée à la côte pacifique

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